Immunité VI - Microbiote intestinal

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par Peter Francis Cunneen, MATCM 

Suivant les estimations, notre immunité intestinale constitue 70% de notre terrain immunitaire global. Il est donc logique que de ce quoi nous nourrissons nos intestins ait un impact majeur sur notre immunité. En les « nourrissant » bien, vous produisez un bouillon nutritif qui réchauffe votre centre, en les « nourrissant » mal, vous créez une mare toxique.

Une bonne façon de commencer est de modérer notre ingestion de produits d'origine animale puisque de les consommer en excès nous surcharge de leurs acides gras saturés et stimule l'inflammation. De plus, en minimisant notre consommation de sucre et de glucides simples et d’aliments industriels ou raffinés, nous diminuerons les effets inflammatoires nocifs de ces substances.

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Des céréales complètes, des légumineuses et des fibres
Nos intestins ont besoin d’aliments à base de fibres prébiotiques, telles qu’on les trouve dans les céréales complètes cuites (entre autres, avoine et orge) et les légumineuses (dont la combinaison vous donne une source de protéines aux acides gras moins inflammatoires que ceux d’aliments d'origine animale, avec beaucoup de fibres propices à vos intestins), les légumes et les fruits entiers. La recherche montre qu'un apport plus élevé en fibres est associé à une amélioration du taux de mortalité global.

Un peu d'aliments fermentés
De plus, nous avons besoin de probiotiques : une très petite quantité d'aliments naturellement fermentés provenant de «cultures vivantes» pour démarrer nos fonctions intestinales (acidophilus, miso, tempeh, kimchi, légumes lacto-fermentés, levain, yaourt aux laits d’amande ou de noix de coco, choucroute, etc.). Cette synergie crée un environnement propice à une bonne digestion et à une immunité robuste.

Une collation pré - probiotique
Le vinaigre et le goût aigre en général est astringent : il resserre nos pores pour retenir l'énergie interne et résister aux agressions venues de l’extérieur. C'est pourquoi pour prévenir la grippe, de nombreux remèdes traditionnels à base de plantes étaient à base de vinaigre. Vous pouvez utiliser de l'ail (propriétés antivirales et antibactériennes bien connues) et du vinaigre de riz pour mariner des légumes crucifères (prébiotiques et améliorant l'immunité) pendant environ une semaine (pour créer un aliment probiotique naturellement fermenté), puis les consommez comme apéritif ou comme collation entre les repas. Évitez cependant le vinaigre si vous tombez malade (voir article Immunité III de ce blog) : dans ce cas, gardez vos pores ouverts pour transpirer les agents pathogènes.

Notre prochain blog suivra bientôt.